Il est possible de devenir graphiste freelance et de travailler à son compte en ouvrant une structure unipersonnelle et indépendante, de rejoindre une agence de communication (ou agence web), ou encore d’intégrer une structure d’envergure au sein de laquelle on exploitera divers outils de communication. Quels que soient le cursus et l’objectif de chacun en matière de débouchés, l’essence même du métier exige une veille régulière et une adaptation aux nouveaux outils.
L’IA : une émergence récente mais déjà un fort potentiel
Jamais le métier de graphiste n’a connu autant de bouleversements. Si jadis le principal défi était de maîtriser de nouveaux logiciels ou de se familiariser avec les dernières fonctionnalités de la suite Adobe, la réalité est actuellement bien différente… Vous n’êtes sans doute pas passé à côté de l’émergence de l’intelligence artificielle, à laquelle les infographistes ont fait la part belle.
Faire du graphisme avec de l’IA a pour objectifs :
- de gagner du temps;
- d’être plus efficace et d’optimiser ses processus métier;
- de réaliser des économies financières: par rapport à la sollicitation d’un designer graphiste indépendant, d’un motion designer, d’un studio de création vidéo…
Qu’on lui demande de concevoir des supports print (brochure, flyer, catalogue, banderole, carte de visite, affiche…) ou web (sites internet, visuels divers, jeu vidéo, spot promotionnel…), l’intelligence artificielle étonne par sa capacité à analyser les besoins du client pour agir en conséquence. Elle peut même détecter d’éventuelles erreurs (artificielles ou humaines) et les corriger.
Quelles missions peut-on confier à l’IA ?
Le domaine du graphisme est vaste, tout infographiste qui se respecte vous le dira. Alors, quelles sont les tâches que l’IA peut accomplir avec brio ? Concrètement, elle peut prendre part à n’importe quel projet graphique, à condition d’être bien encadrée :
- retouche photos et ajustement d’images: correction, recadrage, TSL… ;
- mise en page et création de design;
- choix de couleurs et création de nuanciers;
- génération d’images;
- etc.
Divers outils d’IA pour créer des supports de communication
Des sites d’IA accessibles aux graphistes et plus globalement au grand public se comptent par dizaines sur la toile. Difficile de tous les citer, mais en voici quelques-uns sur lesquels vous pencher si vous désirer réaliser une production graphique assistée ou automatisée :
- Looka: création de logo et branding complet ;
- Tailor Brands: création de logo sur brief ;
- Uizard: création de logos, visuels et interfaces ;
- Adobe Photoshop: génération d’images sous forme d’un abonnement en sus de la suite classique ;
- ai : création de vidéos, designs, logos, conversion de texte en audio…
Rares sont les sites gratuits, la plupart vous laisseront entrer votre brief ou un maximum de détails mais vous demanderont de payer un abonnement ou au moins de démarrer un essai grâce à votre e-mail pour accéder au résultat souhaité… N’oublions pas que l’IA est un business qui pèse plusieurs milliards de dollars par an !
Quelques générateurs d’images incontournables
Véritables révolutions qui ringardisent les banques d’images classiques, on assiste désormais à l’essor des sites de générations d’images. Sans doute avez-vous déjà eu vent de Midjourney, Google Gemini ou encore Dall-E, qui sont les plus connus.
Ils ont tous rencontré un franc succès et ont réussi à leurrer les humains du monde entier. Il y a quelques années, l’américain Jason Allen était même parvenu à remporter un concours de digital painting en s’appuyant sur l’utilisation de Midjourney… de quoi être bien songeur quant à la légitimité de sa victoire.
La création visuelle humaine va-t-elle disparaître ? Les risque de dérives de l’IA
Le cadre légal fait actuellement défaut à la création visuelle et graphique générée par l’intelligence artificielle. De nombreuses entreprises s’en servent allègrement pour revoir leur stratégie de communication de A à Z, voire limoger des employés en poste sous prétexte qu’on n’a plus besoin d’eux.
Concrètement, quelles sont les limites de l’IA en matière de graphisme et les risques associés ?
- pertes et suppressions d’emplois: les entreprises peuvent décider de se séparer d’une partie de leur personnel ;
- perte d’authenticité et manque d’originalité dans les réalisations: comme pour la génération de textes, les images créées par l’IA peuvent sembler relativement similaires ;
- problèmes de propriété intellectuelle: l’IA base ses modèles d’entraînement sur des œuvres existantes, sans jamais créditer leurs auteurs… ;
- autres limites techniques: l’IA n’est pas capable de faire preuve d’initiative créative, elle reste donc bien moins authentique que l’humain.
Conclusion : oui à l’IA… dans certaines limites !
Créer une identité visuelle, un design graphique ou même une charte complète est et sera toujours le travail d’un professionnel et non uniquement d’une IA. Ces nouveaux outils ne doivent pas se substituer à l’humain mais représenter pour lui un réel renfort, destiné à lui faire gagner du temps et à lui faciliter la vie. Ce finalement n’est qu’avec un usage raisonné que les IA et les humains pourront unir leurs forces à la perfection.